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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Le temps où Karajan dirigeait un Orchestre philharmonique de Berlin en grand arroi dans les Concertos grossos op. 6 paraît antédiluvien (DG, 1967). Sans troquer ses instruments modernes pour des instruments anciens, une partie des musiciens a cependant opéré sa mue en 1995 sous le nom de Berliner Barock Solisten en sollicitant l'enseignement de chefs historiquement informés. Après avoir officiellement pris congé du disque en 2011, Reinhard Goebel semble s'être reconverti dans le conseil, comme en témoigne sa récente direction artistique de l'Ensemble Berlin Prag dans les Sonates en trio de Zelenka (Supraphon). Il consent à reprendre la baguette dans l'Opus 3 de Haendel. Le résultat, d'une opulence symphonique et d'un volontarisme sain, est assez enthousiasmant. Certes, on ne percevra pas de réelle souplesse agogique, et les diminutions lors des reprises ont quelque chose d'un peu forcé. Mais c'est peu dire que Goebel a infléchi sa manière avec le temps: exeunt les tempos précipités qui stupéfièrent le monde musical dans sa première version des Concertos brandebourgeois (Archiv, 1986). Si le soin porté à l'articulation (les têtes de fugues notamment), aux carrures rythmiques et à l'accentuation (malgré des désinences trop timides), reste très prégnant, il laisse davantage jouer les musiciens, notamment dans les mouvements lents où les bois se couvrent de lauriers. On notera la présence du flûtiste Mathieu Dufour dans le HWV314. |
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