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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Au clavecin, seule une modeste pièce du Deuxième Livre, La Corelli, atteste son intérêt pour la musique transalpine - Justin Taylor et son Consort l'étoffent par une séduisante instrumentation. Mais dans les sonates, dont le jeune ensemble nous présente le Premier Livre (1705), l'art du contrepoint à l'italienne atteint des sommets, tout en révélant une inventivité fraîche et personnelle. La confrontation avec Corelli, dont trois sonates sont proposées en miroir, est troublante. Dans nombre de mouvements, Dandrieu est presque plus italien que son illustre modèle, sans compter les emprunts directs (gavotte en mi mineur). Le constat est d'autant plus frappant - et réjouissant - qu'il est mis en lumière par les moyens techniques superlatifs des interprètes. Les options musicales sont remarquablement homogènes, finement pensées, impeccablement mises en œuvre, depuis les pizzicatos charmants des gavottes (la majeur), les entrées d'une précision redoutable (Vivace en ré majeur), sans compter des gigues au caractère bien trempé et pourtant exemptes de toute dureté. La virtuosité tranquille de la Chaconne de Corelli est un autre bonheur. Beaucoup d'idées ingénieuses renouvellent l'attrait de l'écoute, comme cette introduction au violon qui réalise aussi la basse (Adagio en ré ) ou cet accelerando spectaculaire du Presto (même sonate). L'exigence du travail chambriste s'entend également dans les équilibres et le vocabulaire ornemental, fluide et d'une variété digne des plus grands. Acteur majeur de la scène baroque française, Le Consort apparaissait aussi raffiné mais moins affirmé dans le programme de cantates paru en début d'année (« Venez chère Ombre » cf. no 677 ). Il nous offre ici un sans-faute magistral. |
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