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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëtan Naulleau Une subjectivité aussi attachante et assumée fait écho dans ce répertoire à l'autorité poétique de l'autre Blandine, la regrettée Verlet. Impossible pourtant de les confondre un instant, la cadette se démarque à chaque instant par la longueur de résonance qu'elle cultive, par l'opulence de sa palette. Les plongées mélancoliques n'en sont que plus troublantes. Grandiose et mélancolique, sa Reine des cœurs perce le nôtre - idéal pour un nouveau biopic sur Marie-Antoinette. Et c'est bien une grande de la Cour qui jouit, sous le masque de L'Arlequine, des rythmes irréguliers de la danse et du bruissement piquant des trilles. L'anthologie, librement puisée dans les quatre Livres comme allait le faire Pierre Hantaï en 2007 (Mirare), captive aussi par sa trajectoire. Quand par exemple la claveciniste nous prépare aux lignes insaisissables des Ombres errantes (livre IV) par les ruminations plus ordonnées de La Favorite (chaconne du livre I). Inédit, l'enchaînement des deux pièces fait mouche. Et c'est encore l'art voluptueux de toucher le clavecin qui creuse des reliefs inattendus dans les Amusements - divertissement badin à première vue, mais que Couperin, cet incorrigible mélancolique, referme sur un constat amer. Seize ans après, Blandine Rannou se fait trop discrète. Rien au disque depuis les Goldberg de 2011 ? Faites lui savoir, si vous la croisez, que l'audacieuse nous manque. |
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