Texte paru dans: / Appeared in: Alpha |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëlle Le Dantec Les grands motets étaient créés lors, d'événements royaux, pour célébrer la gloire divine ou pour affronter l'angoisse de la mort, toujours dans un même souci de grandeur et d'éclat. Le Dies Irae et le De Profundis sont deux pièces maîtresses des obsèques de Marie‑Thérèse en 1683. Le Te Deum retentit à plusieurs occasions, mais doit sa célébrité à la légende fatale qui l'accompagne: Lully se blessa au pied avec son bâton en le dirigeant. On connaît la suite. Au-delà de la musique qui incarne au plus haut la majesté du Grand Siècle, ce qui frappe ici, c'est l'intensité, simplement humaine. « Je m'écrie vers vous du fond des abîmes », résume le drame, dirigé avec feu par Alarcón. Il en résulte une explosion d'énergie, un chant expressif, habité une clarté du texte, de saisissants effets entre le déchirant Lacrymosa et les trompettes victorieuses, des dialogues nourris entre solistes et choeur, continuo et orchestre. Cette captation de concert réalisée de près permet d'entendre les musiciens respirer, de deviner les pages des partitions se tourner. On goûte les temps suspendus, les transitions soignées, les enchaînements volontairement précipités. L'orchestre renforcé, la générosité du chœur et des solistes (mention spéciale aux hautes-contre) offrent à ces pages une renaissance, un nouveau souffle d'adoration, qu'il soit royal, divin ou musical. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews