Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Unique essai de Haendel dans le genre de l'oratorio allemand, la Brockes-Passion vit le jour à Hambourg, où elle fut entendue pour la première fois, semble-t-il, en 1719. La partition originale a été égarée, mais Bach en fit une copie pour l'utiliser à Leipzig. Le livret de Brockes, dont le ton piétiste et les images baroques connurent une immense popularité, est traité par Haendel sur un mode franchement opératique, récitatifs et airs pathétiques prenant le pas sur une écriture chorale réduite à la portion congrue. Laurence Cummings compense ce que la trame narrative peut avoir de morcelé par un sens pictural des détails (silences du Crucifiement, éloquence des préludes instrumentaux). Le Choeur de la NDR chante, une fois n'est pas coutume, lors du festival Haendel de Göttingen, dans sa langue natale et se montre très ciselé. Si le ténor Sebastian Kohlhepp ne démérite pas en Évangéliste, la soprano Johannette Zomer (fille de Sion) porte l'essentiel du poids dramatique sur ses épaules. L'incarnation charismatique de la basse Tobias Berndt et la puissance du ténor Rupert Charlesworth font oublier le timbre plus clivant du contre-ténor David Erler. Au sein d'une maigre discographie dominée jusque-là par Wenzinger (Archiv, 1967), McGegan (Hungaroton, 1985) et Neumann (Carus, 2009), Cummings trouve une place enviable. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews