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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Une vue d'Arnstadt, en Thuringe, choisie comme illustration de couverture, rappelle le lien que la ville entretient avec la famille Bach. Heinrich Bach (1615‑1692) y fut organiste, tout comme son fils aîné Johann Christoph (1642‑1703), le cadet Johann Michael (1648‑1694) étant actif à Gehren à quelques kilomètres. Le tout jeune Johann Sebastian y tint également l'orgue entre 1703 et 1707. Cette réunion de famille permet par ailleurs d'apprécier l'évolution de la musique sacrée luthérienne, du concert spirituel en un seul volet à la cantate articulée en sections bien distinctes. Comme à l'accoutumée, Vox Luminis se distingue par le galbe et l'homogénéité de sa sonorité, soulignés par une prise de son plus globale que détaillée: le début de Ach bleib bei uns HerrJesu Christ, de J.M. Bach suffit à le rappeler. Mais on peut se demander si le geste n'est pas davantage pensé pour sa beauté, incontestable, que pour son intensité expressive. La solennité qui saisit Ich danke dir, Gott; de H. Bach peut se comprendre comme une dévotion orante mais contredit un peu la contemplation exaltée de l'oeuvre du Créateur. « Die Furcht des Herren », de J.C. Bach qui réunit la figure allégorique de la Sagesse et du personnel municipal reste bien sérieuse, et le combat de saint Michel contre le dragon (Satan, bien sûr) dans Es erhub sich ein Streit, du même compositeur, reste un peu placide. Reinhard Goebel (Archiv, 1986) et Konrad Junghänel (Harmonia Mundi, 2002) proposent des interprétations plus contrastées. |
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