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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Roger-Claude Travers
Donner vie aux airs vivaldiens antérieurs à l'influence napolitaine (1726
environ) signifie se priver de la pyrotechnie imposante comme des séductions
mélodiques à jamais gravées dans la mémoire, pour s'abandonner à un affect
vivement croqué, à peine soutenu par des cordes ou un continuo. L'exercice n'est
donc pas le plus gratifiant. En confiance avec son partenaire Ottavio Dantone,
qui connaît aussi bien son Rosso que sa chanteuse, Delphine Galou s'y risque
pourtant, avec un bonheur qui s'intensifie à chaque écoute attentive aux
paroles. Le séjour vivaldien à la cour de Mantoue (vers 1720) est à l'honneur, avec trois airs de La Candace, trois de Tito Manlio et deux cantates pudiquement dénommées « de circonstance ». De pure flagornerie en réalité, et guère inspirantes. Miracle ! Dans O mie porpore più belle, célébrant la nomination d'un évêque, Galou serait presque sincère en accueillant le prélat avec une telle félicité. Cencic, savoureux lui aussi, en rajoutait en piété respectueuse un rien engoncée (avec Ornemente 99, Capriccio). Pour Qual in poggia dorata, cantate d'anniversaire avec deux parties de cors exigeantes, la noblesse de l'approche martiale de Dantone et le beau grain de voix épais et riche de Galou, qui y met tout son coeur, convainquent. De quoi combler la vanité du prince Philippe.
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