Outil de traduction (Très approximatif)
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Analyste: Jérémie Bigorie
Réduite à la portion congrue dans les opéras du « caro Sassone », la tessiture
de ténor, peu appréciée au XVIIIe siècle, est en revanche très bien représentée
dans les oratorios anglais. Avec Samson (1741), Haendel inaugura en
attribuant le premier rôle à un ténor, poussé par le succès de John Beard dont,
paraît‑il, le grand sens musical rachetait le peu de voix. Aaron Sheehan, en
revanche, cumule toutes les qualités, même si les puristes ne manqueront pas de
rappeler ses origines américaines: la voix est bien placée, le timbre flatteur,
l'expressivité jamais maniérée et le style parfait. Si les vocalises sont moins
sollicitées que chez d'autres types vocaux, la bravoure n'en est pas absente.
Ainsi de la vengeance divine dans « Thou Shalt BreakThem » du Messie, ou
du vindicatif « The Enemy Said » d'Israël en Egypte. C'est toutefois dans
le rôle de Samson qu'Aaron Sheehan déploie toute la mesure de son nuancier, avec
un émouvant « Total Eclipse », air éponyme de ce disque... hélas gâché par un
accompagnement instrumentai raide et parcimonieux. Va pour « But Thou didst not
Leave his Soul in Hell ? » avec un seul violon concertant, mais le tonnerre de «
Why does the God of Israel Sleep? » est un pétard mouillé, et les deux Concertos
grossos, tristes, peinent à opposer concertino et ripieno. On s'en serait
d'autant plus passé que le ténor ayant fait en 2014 une apparition remarquée en
Jupiter de Sémélé, il nous devait à tout le moins le sublime « Where'er
you Walk ».
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