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Analyste:
Jérémie Bigorie
C'est fort de l'expérience du concert que Jean Tubéry aborde l'enregistrement
d'une des oeuvres de musique sacrée baroque les mieux servies par le disque ‑
citons Gardiner pour la jubilation chorale (Archiv), Jacobs pour les vertus
théâtrales des solistes (Harmonia Mundi) et Savall pour... tout (Alia Vox). Se
dégage ici une belle homogénéité des formations et de leur mise en espace, même
si l'acoustique réverbérée constitue le talon d'Achille des preneurs de son: on
ne perçoit pas assez l'écriture en double chœur. Le chef dirige d'un geste
enveloppant qui privilégie la ligne mélodique aux dépens des scansions
verticales (Toccata introductive, Nisi Dominus) et d'une
accentuation qu'on eût souhaitée plus affirmée. Mis à part la splendeur de
l'Ensemble La Fenice (cornets et trombones notamment), cette version se
distingue par la variété des couleurs vocales (voix d'enfants, d'hommes et de
femmes) sur les parties de cantus. Le phrasé fluide de Jan van Elsacker ne va
pas, hélas, sans maniérisme dans Nigra sum. La plus grosse déception reste le
Duo seraphim, aux périlleux trémolos et trilles, chanté avec le baryton
Romain Bockler pour la partie d'alto: on est loin de la sensualité et de la
virtuosité de la version de René Jacobs. Le meilleur pour la fin, avec un
somptueux Magnificat où se distinguent Nicholas Achten, à la fois baryton
et harpiste, et Jean Tubéry, qui vaque avec un égal bonheur de la flûte au
cornet.
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