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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés On se frotte les mains, mais le programme surprend. Seule la Sonate « Leufsta » de Locatelli, transmise par une unique source manuscrite, offre vraiment un intérêt quant à l'originalité du répertoire. Pourquoi, en revanche, réenregistrer trois sonates : la Ciaccona de Veracini, l'archi-célèbre « Didone » de Tartini et, contre toute attente, la RV 34 de Vivaldi (une de ses moins ambitieuses, et très probablement pour hautbois) ? Si les autres compositeurs sont représentés par du « lourd », le Rosso passe ainsi en digestif, alors qu'il a su faire de la sonate, dès les années 1710, une forme magistrale très personnelle (RV 10, 26, 3, etc.). Reconnaissons que les nouveaux enregistrements balaient les anciens (Opus 111) derrière le Styx. La chaleur du son, les couleurs et la prononciation sont le fort de Biondi. Écoutez seulement sa diversité d'attaques et la façon de gérer les résonances dans le Veracini ou le Tartini ! Sa conception chorégraphique apparaît plus discutable. Hormis la bondissante Gavotta de Corelli, on s'étonne d'accents malhabiles à couper les jambes aux plus intrépides (Ciaccona de Veracini) et de tempos inadaptés (gigues de Corelli et Tartini, ou l'espèce de Corrente conclusive du Geminiani, si lentes…). L'album s'impose malgré cela pour les atmosphères envoûtantes, contemplatives ou dramatiques d'un interprète capable de véritables visions. |
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