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Diapason # 682 (00 /2019)
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DHM 19075936392




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Analyste: Gaëtan Naulleau

Claveciniste et musicologue allemand, chef à l'occasion, Alexander Grychtolik se serait-il donné pour mission de faire revivre toutes les œuvres vocales de Bach dont subsiste le texte seul ? Les défis de la Passion perdue sur l'évangile de Marc (1731) ne l'effraient pas ; sa réalisation éditée par Peters, quoique très discutable, séduisait Jordi Savall l'an dernier (cf. no 680). Deux nouvelles reconstructions de cantates profanes, qu'il dirige avec un orchestre modeste par l'effectif et les moyens, s'ajoutent aujourd'hui aux quatre gravées pour Rondeau (BWV 36 a et 66a) et DHM (BWV 210a et216 a).

La BWV 205 honorait, en février 1734, le prince électeur de Saxe couronné roi de Pologne ; un nouveau texte était alors coulé dans le brillant Drama per musica donné en 1725 pour l'anniversaire d'un professeur à l'Université de Leipzig. Les deux airs d'Eole (basse) devenaient ceux du Courage, le ténor passait de Zephyr à la Justice, l'alto de Pomone à la Grâce, la soprane de Pallas à l'Intelligence. Le specta-culaire chœur d'ouverture, qui peignait à l'origine le raffut des vents tenus captifs dans la caverne de leur maître, provoquait désormais les « ennemis » agités de l'inflexible et royal « Héros ».

La BWV 249a , à l'inverse, n'est pas une déclinaison de l'Oratorio de Pâques mais son modèle. Le 23 février 1725, elle divertissait Christian de Saxe-Weissenfels, pour son anniversaire, avec le dialogue pastoral de deux bergers pressant deux belles de se réjouir avec eux ; le 1er avril, Simon Pierre, Jean, Marie-Madeleine et Marie de Jacques prenaient la relève, sidérés et exaltés devant le tombeau vide.

Des inédits de Bach, même reconstruits, sont toujours un don du ciel. Mais comme celui-ci en tombe rudement ! Les airs doux font, à l'orchestre, l'économie des raffinements les plus élémentaires - hormis l'excellent Jan De Winne à la flûte, qui détonne dans ce contexte. Les allegros dansants naviguent à vue entre le rustique et le spirituel, sans réussir ni l'un ni l'autre. Un pétard mouillé, ce « chœur des vents » (un chanteur par partie, pourquoi pas, mais trois violons en tout et pour tout, quelle idée !). Cinq jours en studio pour ça ? Les ingénieurs du son ont sagement éloigné les instruments dans une image confuse, au premier plan de laquelle d'honorables chanteurs, micros au bord des lèvres, prennent toute la lumière. Le ténor Daniel Johannsen sort du lot, sans faire des miracles, on s'en doute. Que gagnons-nous à découvrir, dans de telles conditions, de nouvelles paroles sur des musiques connues ?


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