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Analyste:
Jérémie Bigorie
Lully, homme de théâtre, père de la tragédie lyrique, fut aussi l'un des
créateurs du grand motet que Mondonville, Campra et Rameau poursuivront au
XVIIIe siècle. Ce genre, typiquement français, resta à l'honneur durant presque
un siècle et demi, figurant au répertoire de la Chapelle royale mais aussi, à
partir de 1725, du Concert Spirituel. Enregistré en public in situ, le
présent disque « propose de mêler au sein d'un office imaginaire les musiques
données lors des différents types de messes royales » (messe basse et
grand‑messe). Gaëtan Jarry, qui officie au grand‑orgue dans le savoureux tissu
connectif formé par des pièces de Guilain et François Couperin, dirige avec une
vraie ferveur louis‑quatorzième, qui se traduit par un sens très sûr de la
prosodie côté choeur, et un dessin remarquable des ritournelles côté orchestre,
où se distingue le serpent dans l’Avertisti faciem tuam (on croirait
entendre l'entrée du Grand Inquisiteur de Don Carlos!) du grand motet
Exaltabo te Domine de Delalande. L’écriture instrumentale finement ouvragée,
à cinq parties, avec cette circulation caractéristique de timbres différents,
atteint un bel équilibre dans l'Exaudiatte Dominus de Lully, l'un des
motets les plus jubilatoires du Florentin. Solistes, issus du choeur, au style
ad hoc, peut être un rien fébriles chez les hautes-contre, mais la générosité
dans le discours de ces oeuvres trop méconnues trouve globalement une
interprétation digne du Roi‑Soleil.
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