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Diapason # 682 (00 /2019)
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Chandos
CHAN0819



Code-barres / Barcode : 095115081921

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Analyste: Philippe Ramin
 

Le célèbre manuscrit du début du XVIIe siècle qui a hérité le nom du vicomte Richard Fitzwilliam of Merrion (1745-1816) n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de son appétit de collectionneur. Ce fut certes son acquisition la plus précieuse, par la quantité de pièces inédites que renferme cette monumentale compilation du répertoire pour clavier anglais (mais aussi flamand et italien). Grand voyageur, Fitzwilliam a fait œuvre de pionnier en recherchant des partitions anciennes pour clavier, éditées ou non, aujourd'hui conservées au musée de Cambridge qui porte son nom.

Tandis que Peter Van Belder boucle la première intégrale du Fitzwilliam Virginal Book (six doubles albums pour Brilliant Classics), Sophie Yates y pioche quelques pièces italiennes et en ajoute d'autres, dénichées dans la collection Fitzwilliam. Ce sera le fil directeur d'un programme chamarré : quelques exemples de pièces vocales arrangées pour clavier (Caccini et Striggio gagnent un nouveau foisonnement ornemental sous la plume de Peter Philips), quelques tubes comme la Toccata 7a de Frescobaldi, quelques inédits (sonate de Colonna, Corelli transcrit par Roseingrave).

Le clavecin de Boni (1641) dispose de registres très particuliers : en pinçant une même corde à différents endroits, il multiplie les possibilités sonores. Très à son aise dans la littérature du XVIIe siècle, Sophie Yates exalte le riche contrepoint parsemé de chromatismes de Colonna et donne une belle ligne improvisée à la sonate très purcellienne d'Arresti. Le « Chi farà » de Striggio transcrit par Philips atteste une vaste expérience dans l'art du chant orné au clavier. La Toccata de Frescobaldi, sans doute plus incarnée et plus théâtrale sous d'autres mains, bénéficie d'un sens très sûr de la construction.

La joie communicative qu'insuffle la claveciniste à la transcription de la Sonate op. 5 no 7 de Corelli aurait gagné à être nourrie d'une approche plus détachée de la partition dans le prélude. La sarabande ornée à la française, sur le délicat jeu de huit pieds, ne creuse pas vraiment les possibilités du chant, mais la courante étonne par son spectaculaire développement alla Arne, et la gigue est élégante.


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