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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Nicolas Boiffin Après de nombreux disques aux programmes variés et originaux, consacrés à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance, le dernier opus de l'ensemble La Reverdie semble présenter une unité forte: un compositeur, un genre, un thème poétique. Quatorze ballate et un madrigal de Francesco Landini évoquant la vue sont ici réunis. La thématique renvoie aussi bien à l'infirmité du compositeur aveugle qu'au topos poétique et philosophique opposant la vision sensible à celle du coeur: c'est alors tout un ensemble d'images récurrentes que la forme fixe de la ballata, privilégiée par Landini, fait jouer à volonté. Pour autant, le retour du même n'engendre aucune monotonie. D'abord grâce aux trouvailles mélodiques qui donnent à chaque pièce une identité propre, mais aussi par les choix d'interprétation qui, bien que toujours rigoureusement informés, se renouvellent sans cesse: avec ou sans accompagnement, à un ou deux par voix, en version instrumentale (notamment un très beau duo pour flûte et orgue), avec vièle ou avec tambourin. Il suffit d'écouter d'autres ensembles, tels Mala Punica (Arcana, 1992) ou Camerata Nova (Tactus, 2013), pour constater l'étendue des possibilités qu'offre cette musique. La Reverdie se distingue par un jeu à la fois vivant et très doux, jamais surchargé, où l'ornement se fond dans la mélodie et ne fait qu'un avec elle. Toute la grâce lumineuse de l’Ars nova italienne est présente. |
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