Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëtan Naulleau Les ponctuations musicales étaient confiées au chef en herbe, qui prêtait aussi sa voix à l'Evangéliste - sur des extraits de Schütz arrangés en anglais qui reviennent aujourd'hui au juvénile et frémissant Hugo Hymas. La deuxième édition de l'Easter Play , en 1964, précédait de quelques jours le fameux concert à Cambridge qui fut l'acte de naissance du Monteverdi Choir. Les choristes allaient devenir des habitués de Springhead. Les six étapes de cette tradition familiale (Crucifixion, Matin de Pâques, Marie Madeleine au tombeau, Route d'Emmaüs, Près du lac, Épilogue) organisent un album où l'effarement du croyant devant la Croix résonne aussi brillamment que la délivrance de la Résurrection. Déployé en cinémascope, avec des piano subito et une extension de la palette dynamique dignes du Requiem de Verdi, le O vos omnes de Gesualdo n'est peut-être pas le meilleur écho à la « pureté pleine de dignité » de la démarche initiale. Le Woefully array'd de William Cornysh (1465-1523) perd sa majesté sous un dolorisme démonstratif - il est assez naïf de «rhétoriser» de la sorte un répertoire aussi ancien et monumental par nature. A l'autre extrémité du parcours, le Surrexit pastor bonus de Giovanni Gabrieli jubile fortissimo sur une découpe rythmique bien raide puis des Alleluia picorés, très Sixties. Les moments les plus sentis, quand Gardiner tombe l'armure et laisse se déployer un bref motet de Tallis confié à quelques voix d'hommes, ou la grande arche polyphonique empruntée à Jean l'Héritier (1480-1552), sauvent un album nettement moins poétique que le merveilleux « Once I remember » de 1998. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews