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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie « Platti, il grande; CPE Bach, il piccolo »: ainsi s'exprimait, non sans chauvinisme, au siècle dernier le musicologue Fausto Torrefranca, lequel avait fait de Giovanni Benedetto Platti l'un de ses chevaux de bataille. Une manière détournée de contester à l'Allemagne son rôle primordial dans l'élaboration de la sonate classique, même si c'est à la cour de Würzburg, plus précisément dans le centre du comté de Wisentheid, que ce contemporain de Galuppi mena l'essentiel de sa carrière. Engagé en qualité de hautboïste, Platti faisait également office de professeur de chant, ténor de chambre et violoniste. Composées pour son ami le comte Rudolf Franz Erwein, les Sonates en trio ont la particularité d'être écrites non pas pour deux violons, comme le voulait l'usage, mais pour violon et violoncelle, l'instrument pratiqué par son mécène, violon et hautbois ou violon et basson. Les musiciens de l'ensemble Radio Antiqua s'approprient ces partitions avec un panache des plus réjouissants : l'abondance des motifs en imitation et des fugatos (mouvements rapides), les arcs mélodiques en tierces parallèles (mouvements lents) témoignent de leur parfaite cohésion. On est aussi sensible aux fruité et la rondeur des timbres qui se dégagent des instruments anciens, notamment du hautbois de Yongcheon Shin et du basson d'Isabel Favilla. Aussi cette anthologie des Sonates en trio s'impose‑t‑elle parmi les premiers choix, devant celle, limitée aux seuls instruments à cordes, de l'Ensemble Armoniosa (MDG). |
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