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Diapason # 680 (06 /2019)
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Pentatone
PTC518725




Code-barres / Barcode : 827949092169

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Vincent Agrech

Premier récital de Magdalena Kozena chez Pentatone, ce programme de cantates profanes marque un retour aux sources dans la discographie de l'artiste. Deux décennies plus tôt, elle dédiait à ce Handel romain son premier album de musique ancienne enregistré pour Archiv, avec Marc Minkowski. La fraîcheur de la voix, au faîte d'une carrière dense mais sage, suscite d'emblée l'admiration. Le timbre de lait et de miel, le soutien royal, les phrasés onctueux n'ont rien à envier à ceux des débuts. Au contraire, la sensualité naturelle de l'instrument, dont la débutante abusait parfois avec des soupirs et gémissements qui n'étaient pas au goût de tous, se concentre aujourd'hui dans une fermeté de l'émission où la pure beauté sonore s'allie à un dramatisme qui doit tout aux couleurs (splendides jusque dans l'extrême grave), aux accents, à la sculpture des mots, jamais outrés, animant la ligne sans heurter sa fluidité. La virtuosité déliée ne se perd ni dans l'excès de broderie des ornements, ni dans une articulation démonstrative des vocalises, mais elle n'en esquive aucune difficulté.
 

Cet art de plein été, aussi assuré que jubilatoire, trouve en Vaclav Luks et son Collegium 1704 des partenaires enthousiastes et experts. Plutôt que de s'en tenir à Handel, ils ont opté pour un voyage en Italie tel qu'un dilettante du Grand Tour baroque aurait pu l'accomplir, dans lequel les oeuvres se répondent sur la thématique du jardin, havre d'élans bucoliques et charnels, souvent brisés par les orages de l'abandon (Ariane) et de la mort (Héro et Léandre). À Naples, les amours finalement heureuses d'Angelica et Medoro selon Leonardo Leo permettent à l'orchestre de développer son art figuratif dans l'évocation des charmes de la nature, le chant de la soliste privilégiant la simplicité mélodique. L'artiste trouve son plus beau défi à Venise, où le langage archaïsant de Marcello renoue avec l'exigence d'un recitar cantando truffé de pièges harmoniques, mais enrichi des capacités techniques acquises par les chanteurs du temps. Assurément la perle rare d'un collier riche en joyaux. 


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