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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Après avoir croisé Bach durant ses années de formation (CHOC, Classica no 203), nous le retrouvons organiste à Arnstadt d'où il entreprendra son voyage vers Hambourg et Lübeck pour y rencontrer ses aînés Reinken et Buxtehude. Fidèle à la logique qui gouverne cette intégrale de l'oeuvre, Benjamin Alard se partage entre l'orgue, celui de l'église de Saint‑Vaast de Béthune (Pas‑de‑Calais), et le clavecin, en l'occurrence un claviorganum. De même, il glisse entre les partitions de Bach quelques‑unes de ses contemporains. Le découpage chronologique tend à éparpiller des feuilles que l'édition, musicale et discographique, s'efforce de réunir en cahiers: les toccatas, les Chorals Neumeister et autres fugues ne se suivent pas sur un même disque et ne figurent d'ailleurs pas intégralement dans ce deuxième volume. Ce que l'écoute perd en confort de l'habitude, elle le gagne en plaisir de la redécouverte. L'ivresse virtuose du stylus phantasticus de l'Allemagne du Nord se saisit ainsi des toccatas du jeune prodige et la Fugue BWV577 semble avoir mis ses pas dans celle de Buxtehude (BuxWV174). Benjamin Alard fait montre d'une souplesse, d'une virtuosité presque désinvolte, d'une spontanéité souriante (la célèbre « petite » Fugue en sol BWV 578). La lisibilité polyphonique (Partita BWV767), l'éloquence jamais pesante du discours (les chorals), la sérénité des tempos et la grâce du toucher ne sont pas sans évoquer un certain maître hollandais. |
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