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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérôme Bastianelli On a l'impression d'assister au dialogue apaisé de deux amis qui échangent de bons souvenirs. Chacun a son caractère - inventif et franc pour le piano, sobre et élancé pour le violon (qui ne prend jamais le risque de « romantiser » ces partitions) - et sa qualité de son, la rondeur de l'un répondant au jeu plus perçant de l'autre. Le contraste apparaît par exemple dans l'Adagio de la Sonate en fa mineur BWV1018 , lorsque les deux mains du pianiste se prêtent à un méthodique jeu de « balancier », accompagné par des doubles cordes que Capuçon s'emploie à rendre aussi discrètes qu'éloquentes. Au début de l'Adagio ma non tanto de la BWV 1016 , les rôles sont inversés : à l'archet la prière lyrique et pénétrante, en dépit d'un caractère un peu lisse, au clavier l'accompagnement tendre et subtilement nuancé.
Les
pages les plus vives sont dessinées à la pointe sèche, et une certaine
uniformité peut apparaître, comme dans l' Allegro initial de la BWV
1019 , un rien haché. Dans les traits les plus étincelants, le violon
projette parfois une lumière trop vive pour qu'on y trouve un large éventail de
couleurs. Au titre des singularités de cette lecture, signalons aussi le tempo
inhabituellement rapide adopté par les deux compères dans la Sicilienne
qui ouvre la BWV 1017 ; cette allure entraînante convainc toutefois,
grâce au naturel et à la légèreté de leur interprétation.
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