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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Moins connues, moins enregistrées que les Sonates et Partitas, a fortiori par un tandem d'instruments modernes, les Sonates pour violon et clavier n'en sont pas moins réussies. Elles travaillent également, sur une plus large échelle, la polyphonie et le contrepoint, distribuant les notes non pas sur les quatre cordes d'un seul violon mais sur les trois parties du violon et du clavier, mains gauche et droite séparées, C'est là que doit se réaliser le difficile équilibre et dialogue entre des instruments aussi différents de puissance et de nature (comment le son naît, comment il se développe) que le violon et le piano. Les réussites restent rares, reconnaissons‑le : Viktoria Mullova et Bruno Canino (Philips, 1992) et, plus convaincants, Nicolas Dautricourt et Juho Pohjonen (La Dolce Volta, 2017). Comparés à ces derniers qui savaient creuser les portées et aérer la texture pour éclairer les lignes et tendre les rythmes, Renaud Capuçon et David Fray semblent davantage s'attacher à la plénitude du son, à la longueur du trait, au gommage des aspérités (marteaux du piano très discrets) en accord avec une prise de son (Jean‑Marc Laisné) très chaleureuse qui place le violon, au vibrato très maîtrisé, au premier rang. Malgré quelques beaux moments de lyrisme (Adagio ma non tanto de BWV 1017), des tempos toujours allants, on pourrait espérer davantage de relief et d'intensité dans les échanges entre les parties (finale de BWV 1016). |
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