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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine En exhumant ces oeuvres de grand format, le Château de Versailles fait une place dans la discographie à deux figures institutionnelles majeures de la vie musicale sous Louis XV jusqu'ici délaissées. Les partitions réservent de belles pages (les harmonies délicates du Te ergo quaesumus de Blanchard) et des surprises : chez Blamont, le choeur, reprenant après le soliste Te Deum audamus , entre en mineur ! Plus loin, le Judex crederis explose de théâtralité, jusqu'au In Te Domine où se devine l'empreinte des opéras de Rameau (Blamont, paraît-il, l'admirait). L'ensemble Stradivaria dirigé par Daniel Cuiller sait allier au nécessaire éclat des vents un moelleux bienvenu, en particulier côté cordes ; les violons solistes tendent une moire sensible dans le Dignare Domine de Blamont. Le Choeur Marguerite Louise restitue fidèlement les textures polyphoniques (ainsi, à la fin du Tibi cherubim de Blanchard, les parties intermédiaires sont clairement audibles) et leur foisonnement ( Te Deum laudamus chez Blamont), même si l'ensemble pourrait quelquefois afficher un peu plus de netteté. Le tout se révèle parfaitement doré. Les solistes accusent, en revanche, des faiblesses : comme la haute-contre est à la peine dans le récit Plenisunt caeli (Blanchard), et les aigus tirés ! La basse-taille Cyril Costanzo épuise trop vite son souffle dans l' Aeterna fac , et les deux sopranos ne manquent pas de charme, mais de brillant. Un supplément d'ampleur dans le Dignare Domine aurait été profitable. Même sous-employé, Romain Champion tire son épingle du jeu avec élégance, notamment dans le Te gloriosus de Blamont. |
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