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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Gaëlle Le Dantec Blanchard (1696‑1770) et Colin de Blamont (1690‑1760), respective-ment et surintendant de la Musique de la Chambre du Roi (Louis XV) s'affrontèrent le 12 mai 1745. Le premier osa lancer sa musique contre l'usage qui voulait que le surintendant dirigeât lui‑même le Te Deum. Colin de Blamont se vengera quelques jours plus tard, en dirigeant son propre Te Deum à la messe du Roi. De cette compétition, Blamont sortira vainqueur; sa partition retentira lors de nombreuses célébrations à la Cour et restera longtemps l'emblème des pouvoir et prestige royaux. À la réécouter aujourd'hui, on comprend pourquoi. Après celui de son rival Blanchard, son Te Deum frappe par sa variété et sa puissance dramatique. L'harmonie et la science du contrepoint qui s'en dégagent, rappellent avec bonheur que Delalande fut son maître. Les contrastes entre choeur triomphant et passages chambristes sont parfaitement amenés et ménagent suspens et surprises. Tambours, trompettes, choeurs solennels, si attendus dans ce type d'ouvrage codé à l'extrême, laissent place à des passages solistes souvent inspirés, à échelle humaine. Dommage donc que la distribution, bien qu'homogène, paraisse pâle et en retrait, comme écrasée par le faste de l'orchestre et du choeur, véritables héros de cette «guerre des Te Deum». |
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