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Diapason # 680 (06 /2019)
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CPO 5552142



Code-barres / Barcode : 761203521425

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean-Luc Macia

1762, Telemann a quatre-vingt-un ans. Il a créé en mars un formidable oratorio, Der Tag das Gericht (bien connu depuis l'album de Harnoncourt). En octobre, une autre pièce imposante doit orner les cérémonies de consécration de l'église Saint-Michel à Hambourg, reconstruite douze ans après sa destruction par la foudre. Telemann met en musique le livret où Johann Daniel Zimmermann décrit, d'une manière un peu prosaïque, les circonstances de la catastrophe de 1750. Des visions de l'apocalypse promise par saint Jean se mêlent à des révérences devant la gouvernance des autorités hambourgeoises - avec cette once de chauvinisme et de démagogie locale que l'on retrouve dans plusieurs pages institutionnelles du compositeur. 

Le texte souvent pompeux reçoit son lot de trompettes : six en tout (!), exposées dans les grands ensembles bien sûr, mais aussi dans les ritournelles de plusieurs airs, voire en accompagnement. Un tableau funèbre présente les ossements découverts dans la crypte ? Elles sont aussi au rendez-vous, mais bouchées. Telemann met en perspective des moments dramatiques, pour la description des effets de l'incendie, et d'autres plus sereins et spirituels, avec flûtes ou hautbois (comme l'air pour ténor plage 11).  

Les deux basses se partagent plus de la moitié des solos, dans cette fresque majestueuse et colorée. La soprano peine à faire oublier la lourdeur insistante des trompettes dans l'air de la plage 13, mais la verve déployée dans les mélodies par Telemann, la solennité des chorals, le brio exigé des instruments signalent ce Michaelisoratorium comme une partition très originale de Telemann. Willens et ses interprètes traduisent bien les divers plans de l'ouvrage avec un dynamisme conquérant et incessant. Julian Podger se montre émouvant et vocalement brillant tandis que les deux basses nous épatent. Klaus Mertens, décidément infatigable, transcende plusieurs airs avec son timbre tranchant et son aplomb ; il est parfaitement secondé par la voix plus ronde et la volubilité sans faille de Mauro Borgioni. Une intéressante découverte.


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