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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëtan Naulleau Sur ces deux terrains, les nouveaux venus s'inclinent vite. On devine dans la direction de l'érudit Federico Maria Sardelli le souhait de court-circuiter l'attirail cosmétique dont l'interprétation de Vivaldi a pu s'encombrer, et de miser dès que possible sur la décontraction plutôt que l'agitation. La jovialité conviviale qui unifie son intégrale se paie au prix fort d'un propos flou. La réverbération qui lisse les dynamiques, interdit les brefs silences et plombe les basses d'archet (un violoncelle + une contrebasse = un éléphant) n'est pas seule en cause. Le flou est aussi celui d'un soliste qui laisse un timbre délicat mais peu substantiel (aigu en tête d'épingle, bariolages sans scintillement) se fondre dans le paysage. Est-ce par prudence, par faute de temps, par humilité, par « classicisme » mal compris, qu'Anton Martynov renonce à toute fierté virtuose ? On croit entendre un acteur qui, mâchant un chewing-gum, oublie de prononcer et chante dans sa barbe. Sardelli, responsable depuis 2007 de la mise à jour du catalogue Ryom, compte parmi les figures de proue des études vivaldiennes (c'est aussi, quand il prend la plume, un satiriste… extravagant). D'un musicologue passant à l'action, il est permis d'attendre une véritable force de proposition. Un disque sans ambition.. |
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