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Diapason # 680 (06 /2019)
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Musique et Mémoire

Siglo de Oro

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Vincent Genvrin

Parmi les orgues construits depuis une trentaine d'années dans l'esprit de la « copie » historique, ceux qui relèvent de l'esthétique espagnole sont rares. C'est dire l'intérêt de l'instrument de Grandvillars, achevé en 2018. Fruit de longues recherches et d'une réalisation soignée, il fait entendre des jeux fondamentaux assez lisses, mais très chantants, et un lleno (plenum) bien caractérisé. Les Bajoncillo et Clarin en chamade sont moins convaincants. Est-ce un effet de l'enregistrement ? Ces tuyaux disposés horizontalement sur la façade sont un casse-tête pour les ingénieurs du son : imaginez un orchestre dont une partie des cuivres se placerait devant les cordes !

Il revenait naturellement à Jean-Charles Ablitzer de présenter ce bel orgue dont il a été l'initiateur et le maître d'oeuvre. Aucun « tube » ne manque au panorama qu'il a conçu, du Canto del Caballero de Cabezon au Tiento por A la mi re de Cabanilles en passant par quelques Tientos favoris de Correa de Arauxo. Conséquence fréquente de ce type de démarche, l'interprétation se repose un peu trop sur la qualité des oeuvres et leur variété stylistique intrinsèque. Aucune pièce considérée individuellement ne remet en cause une discographie particulièrement riche, et l'on préférera pour Cabezon l'approche plus concentrée de Léon Berben, pour Correa celle plus mystique de Francesco Cera, pour ne citer que des parutions récentes.

La vision d'ensemble a cependant un sens pour ce répertoire à l'identité culturelle forte, lui conférant une valeur pédagogique indéniable.


   

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