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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie On connaît surtout Vàclav Luks et son ensemble Collegium 1704 comme prosélytes de Zelenka. Cette captation publique au Rudolfinum de Prague nous les donne à entendre dans un Messie qui frôle le CHOC. Les réserves, minimes, tiennent à un clavecin un peu trop surexposé (problème de micros?) et à une tendance à phraser parfois un peu court. Il faut dire que les choeurs « For unto us a Child is Born », « His Yoke is Easy » et « All We LikeSheep » sont enlevés avec une alacrité réjouissante jointe à un tempo vif. Là où un Hervé Niquet (Alpha) avait tendance à trop insister sur les ressorts dramatiques, Luks n'oublie pas qu'il dirige un oratorio: jamais précipités, les récitatifs atteignent une dimension oraculaire, tandis que la réalisation instrumentale alterne avec bonheur imagination et sobriété: l'épure dans l'émotion (un soupçon d'ornementation concédé au da capo) de « He Was Despised » est bouleversante. Voix de chêne, la basse Krešimir Stražanac est plus à l'aise pour suggérer les ténèbres de « The People That Walked in Darkness » que dans les vocalises de « Why Do the Nations ». Excellents ténor et soprano, mais la révélation demeure le contre‑ténor Benno Schachtner, dont la soudure des registres et la haute musicalité rappellent le jeune Andreas Scholl. Très recommandable pour une première approche, aux côtés de Hogwood (pour la version à cinq solistes, L’Oiseau‑Lyre), Jacobs (HM) et Christie (HM). |
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