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Analyste:
Vincent Genvrin Annibale Padovano, organiste à Saint-Marc de Venise puis à Graz, est l'auteur d'un bref recueil posthume (1604) comprenant, outre deux ricercares, quatre toccatas alternant diminutions volubiles et épisodes en imitation. On assiste à la naissance d'une forme qui se révélera extrêmement féconde durant toute l'ère baroque, de Frescobaldi à Bach en passant par Buxtehude. Maître de chapelle des cathédrales de Pesaro puis Milan, Vincenzo Pellegrini est connu pour la science profonde et sévère de ses œuvres vocales. Au clavier de l'orgue, c'est au contraire la légèreté qui domine : ses Canzoni de intavolatura d'organo fatte alla francese (1599) prennent pour point de départ la citation d'une chanson fameuse qu'elles développent en un réjouissant babil improvisé. Contrairement à la toccata en perpétuel devenir, la canzone sera victime d'une sorte d'embourgeoisement, ne retenant de son origine que le fameux rythme dactylique (une longue-deux brèves). Luca Scandali sert parfaitement ces pièces sur un orgue lumineux, dont certaines parties remontent à 1565. Il sait leur donner le caractère qui convient, de la solennité à la franche bonne humeur, et retrouve sans effort la faconde intarissable de leurs auteurs. |
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