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Diapason # 679 (05 /2019)
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Ricercar
RIC400



Code-barres / Barcode : 5400439004009

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Vincent Genvrin
 

Nés respectivement à Hambourg et Hanovre, Jacob Praetorius et Melchior Schildt ont en commun d'être allés se former auprès de Sweelinck. Leurs compositions se ressentent fortement de cette influence, qui peut se définir par la recherche paradoxale d'une alliance entre complexité et clarté : comme chez le maître d'Amsterdam, l'évidence et la concision sont le fruit d'un labeur qui ne se montre jamais. Ajoutons que ces musiciens n'ont pas renoncé à leur tradition propre. Le pédalier, très développé en Allemagne, leur a permis d'augmenter considérablement l'indépendance des parties. Quant aux plans sonores répartis dans l'espace, ils sont prétexte à des dialogues et effets d'écho, diversion bienvenue lorsque le discours a atteint son point maximum de densité.

Fort à l'aise dans ce répertoire à la fois robuste et ouvragé, Bernard Foccroulle signe là un de ses plus beaux disques. Il reste, à vrai dire, un mystère dans l'interprétation de ce genre de musique. Pourquoi telle version se révèle-t-elle passionnante et telle autre ennuyeuse, alors que le critique désemparé n'a à se mettre sous la dent que peu de différences objectives dans l'exécution ? Une modification infime du tempo suffit à changer radicalement la perception d'une pièce, donnant l'impression qu'elle va droit au but ou s'enlise dans les sables.

La registration a aussi son importance : qu'une voix s'efface légèrement - fût-ce au profit d'une jolie couleur - et elle ne peut jouer le rôle qui lui est assigné par le compositeur. Foccroulle maîtrise assurément tous ces paramètres, qu'il serait vain et sans doute impossible d'analyser. Tout au plus soulignera-t-on le choix d'un instrument dont les timbres solistes se révèlent d'une richesse combinatoire inépuisable, malgré un plenum un peu plat qui accuse l'époque de sa dernière restauration (1978). Ne reste qu'à s'abandonner au « ravissement » que suscitent chez l'interprète ces « pages essentielles », et qu'il réussit pleinement à nous faire partager.

 


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