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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Vincent Genvrin Nés respectivement à Hambourg et Hanovre, Jacob Praetorius et Melchior Schildt ont en commun d'être allés se former auprès de Sweelinck. Leurs compositions se ressentent fortement de cette influence, qui peut se définir par la recherche paradoxale d'une alliance entre complexité et clarté : comme chez le maître d'Amsterdam, l'évidence et la concision sont le fruit d'un labeur qui ne se montre jamais. Ajoutons que ces musiciens n'ont pas renoncé à leur tradition propre. Le pédalier, très développé en Allemagne, leur a permis d'augmenter considérablement l'indépendance des parties. Quant aux plans sonores répartis dans l'espace, ils sont prétexte à des dialogues et effets d'écho, diversion bienvenue lorsque le discours a atteint son point maximum de densité.
Fort à l'aise dans
ce répertoire à la fois robuste et ouvragé, Bernard Foccroulle signe là un de
ses plus beaux disques. Il reste, à vrai dire, un mystère dans l'interprétation
de ce genre de musique. Pourquoi telle version se révèle-t-elle passionnante et
telle autre ennuyeuse, alors que le critique désemparé n'a à se mettre sous la
dent que peu de différences objectives dans l'exécution ? Une modification
infime du tempo suffit à changer radicalement la perception d'une pièce, donnant
l'impression qu'elle va droit au but ou s'enlise dans les sables. |
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