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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin
Six ans après un premier volume partagé entre l'Italie (Aria variata, Concerto BWV 971) et trois Suites françaises, Lorenzo Ghielmi complète le cycle en l'augmentant de deux toccatas. Celle en mi mineur cristallise l'admiration du jeune Bach pour le genre « fantastique », celle en ré mineur déploie un tableau contrapuntique plus proche de Böhm. Un clavecin d'inspiration allemande pose le cadre sonore du projet. Avec ou sans son jeu lumineux de quatre pieds, l'instrument rappelle l'efficacité polyphonique des orgues d'Allemagne du Nord, dont Praetorius vante les principaux « rêches et tendres ». Si le geste expressif est très similaire à l'album de 2012, Ghielmi approche parfois les rives du maniérisme. Les allemandes, centrées sur le détail, cherchent leur caractère, et la Toccata en mi hésite entre verdeur improvisée et retenue distanciée. La noblesse d'écriture de la Loure fait place à une surprenante tendresse, qui tend à diluer le propos dans la partie B. Cependant le chant simple des sarabandes, la belle courbe des courantes et leur ample respiration sont bien ceux d'un maître. Ghielmi retrouve un discours sans affèterie dans les menuets, la preste gavotte et une polonaise au second degré savoureux. Et la quatrième Suite s'épanouit dans un cadre familier à l'interprète - recherche du juste tempo, élégance inflexible de la conduite. Parfois discutable mais passionnant. |
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