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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc
Chahine Poète, voyageur, compositeur, théorbiste, Charles Coypeau Dassoucy est un personnage haut en couleur. Nommé maître de musique du futur Louis XIV par le père du monarque, le voilà forcé de quitter la France en 1655 pour cause de mœurs trop libres (et de fréquentations subversives : Cyrano de Bergerac, Tristan L'Hermite… ). Reprenant la route de l'Italie, où il était allé une première fois quinze ans plus tôt, Dassoucy rencontre la troupe de Molière à Lyon. Il recroisera d'ailleurs le dramaturge à son retour à Paris en 1670. De ses pérégrinations, notre homme tirera plusieurs ouvrages. On savait qu'il avait composé des airs à quatre voix publiés en 1653 (année du Ballet de la Nuit), au bout de la lignée de Guédron, Moulinié, et surtout Boësset dont le style de Dassoucy se rapproche. Mais ces pièces ne pouvaient être jouées car la partie séparée de dessus était perdue… jusqu'à ce que le musicologue Frédéric Michel en découvre à la bibliothèque de l'Arsenal une copie manuscrite. En retenant seize des dix-neuf airs, l'ensemble Faenza dévoile une musique charmante et variée, dans une approche qui rappelle celle du Poème Harmonique : plutôt que de chanter systématiquement les quatre parties, les violes, flûtes et violon se substituent, çà et là, à certaines d'entre elles, ou intercalent une respiration instrumentale. Si on peut regretter quelques bizarreries (une flûte surgit au milieu d'un couplet de Doux objets de mes sens ), la plupart des choix s'avèrent gratifiants. Donner le premier couplet de Vivez, heureux amants à quatre chanteurs, puis alterner dans le suivant voix d'hommes/instruments et voix de femmes/instruments, renouvelle l'écoute. Accompagné par les violes dans le deuxième couplet de C'est trop délibérer, le soprano a tout loisir pour tresser des diminutions - une pratique trop timidement illustrée au disque. Et l'exposition progressive de Vois-je pas un soleil semble en multiplier l'attrait et la vitalité. Le plaisir tient aussi aux textures fines et homogènes, le consort de violes se révélant particulièrement bien sonnant. Avec ce disque attachant, Dassoucy sort de l'ombre d'un pas gracieux. |
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