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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëtan Naulleau Une parfaite cohésion chorale n'est pas un luxe pour creuser les reliefs de ce mouvement, où Bernius excellait. Les seize voix (solistes compris) de LaBarocca en sont loin. Ruben Jais se soucie peu des finitions et mise tout sur leur énergie, qu'il oublie d'équilibrer d'un pupitre à l'autre - sopranos écrasés dans le forte, ténors vigoureux et fiers, souvent dominants. Le périlleux Cum sancto spiritu devra se satisfaire de grands gestes jubilatoires sans détails. L'orchestre (formation adossée depuis 2008 à l'Orchestra Sinfonica e Coro di Milano Giuseppe Verdi) a pour lui une palette riche, du souffle, des contrastes et une efficacité théâtrale qui nous comblerait si elle se doublait parfois d'élégance. Le Osanna peut s'en passer, pas le premier numéro du Gloria. Ruben Jais écarte sans états d'âme cette dimension pourtant essentielle du dernier style de Zelenka. Les solistes tendent un miroir aux déséquilibres du choeur. Zelenka, par chance, sollicite peu la basse (dommage tout de même pour l'Agnus). Cyril Auvity ose un Christe expansif et senti, dont les clairs-obscurs indiffèrent une soprano lumineuse et précautionneuse. Le solo le plus développé revient au contre-ténor : Filippo Mineccia investit ce Quoniam avec le même panache qu'un air de Giulio Cesare, ce qui n'est pas absurde. Mais le fossé qui se creuse vite entre sa crânerie audacieuse et de terribles aigus plafonnants balancés fortissimo, place l'auditeur dans une situation inconfortable. Bilan mitigé, certes, mais cinquante minutes sans une seconde d'ennui. |
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