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Analyste:
Philippe Ramin
Masaaki Suzuki prend son temps. Un premier Livre du Clavier bien tempéré
en 1997, le second en 2008. Entre les deux, les Partitas (2002), les
Suites françaises (2003), puis enfin ces Suites anglaises . D'une
difficulté technique élevée (gigue en ré mineur, préludes très
développés), le recueil exige de l'interprète une grande fluidité et un sens
aigu du geste improvisé dans les pièces assorties de doubles richement
ornementés (« les agréments de la même sarabande »). Masaaki Suzuki y excelle.
L'harmonisation robuste de son instrument (Kroesbergen d'après Ruckers) ne
bouscule jamais l'ample respiration qu'il donne aux préludes en la et
sol mineur accentue leur dimension orchestrale. Il est permis d'être moins
sensible à l'alanguissement des allemandes, où l'art du discours cède le pas à
des joliesses un peu artificielles, et à des effets de loupe sur le détail
harmonique. En revanche l'humour badin des bourrées et le bondissement spirituel
des passe-pieds apportent une certaine légèreté à la structure de la Suite.
Moins impressionnant qu'un Rousset (Ambroisie 2003, Diapason d'or ) dans
la gigue fantasque de la Suite no 6, Suzuki reste prudent et résiste à
l'énergie de l'écriture. Plus introspectif que son collègue français, il livre
une version distanciée, dont le propos moins diversifié ne se prête pas à
l'écoute répétée.
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