Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Le connaisseur l'a compris, mais pas le néophyte car l'éditeur ne le précise pas : Christophe Rousset n'a enregistré qu'une moitié du Premier Livre, dans sa version définitive de 1637. Ne figurent ainsi que sept des douze Toccatas et trois des quatre Partitas (variations). Rien à l'orgue, tout au clavecin, bien sûr, un instrument anonyme à l'émission claire, à l'articulation vive, à l'élocution nette. Il s'accorde fort bien avec le jeu impérieux et toujours précis de l'artiste. Une main gauche qui ne quitte pas la ligne d'horizon et une droite qui assouplit la barre de mesure sans en oublier le rôle structurant. Les fameuses Cento partite sopra passacagli se balancent ainsi sur les trois temps, tout en progressant régulièrement Les arpèges d'ouverture des Toccatas s'élancent avec le pas assuré de celui qui sait où il va et les épisodes pourtant si contrastés s'enchaînent avec une imparable logique: les traits en rythmes pointés, doubles et triples croches de la Toccata sesta ou les figures en imitation dans la Toccata decima. La discographie propose certes des versions, intégrales ou partielles, plus immédiatement charmeuses ou rêveuses, telles celles de Gustav Leonhardt (Philips, 1990), Rinaldo Alessandrini (Arcana, 1992) ou Jean-Marc Aymes (Ligia Digital, 2005), mais celle de Christophe Rousset se distingue par son autorité naturelle et sa puissance expressive. De quoi convaincre le connaisseur comme le néophyte. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews