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Diapason # 679 (05 /2019)
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Atma
ACD22780




Code-barres / Barcode : 722056278027

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin

Pour son premier disque en solo, Mélisande Mc-Nabney (formée dans les classes de Bob Van Asperen et Richard Egarr) aborde la question de la transcription historique au clavecin. Comme le piano au temps de Liszt ou Chopin, l'instrument se prêtait, du vivant de Handel ou de Rameau, à des réductions d'orchestre - les exemples anciens ne manquent pas. Les polyphonies pour luth de Gaultier trouvaient, au clavier, un miroir assez fidèle. Et la viole profitait, dans les arrange-ments de Forqueray, du riche médium des clavecins tardifs français (ici une belle copie de Blanchet réalisée par Keith Hill).

Mélisande McNabney propose une lecture très séduisante de d'Anglebert ; le foisonnement du détail sonne avec une appréciable fluidité dans la
Courante ; la complexe Chaconne décline son refrain avec une belle autorité, à laquelle les couplets opposent un  délicatesse toute vocale, dans un rubato savamment dosé. On apprécie également la maîtrise de la pulsation dans la Passacaille d'Armide : la musicienne y développe les textures de l'orchestre tout en assouplissant la courbe des épisodes en trio.

Les pièces de Forqueray parviennent à surprendre par quelques touches personnelles : jeu arpégé dans
La Rameau, discrets ajouts mélodiques dans La Guignon. Le discours est clair et la technique toujours très élégante.

L'audacieuse transcription du quatuor vocal extrait des Indes galantes (Rameau) résume ces qualités : une riche boîte à outils (arpègements figurés, accentuation) supplée à la sécheresse supposée de l'instrument, l'art de la transcription se double d'une conscience aiguë de la vocalité au clavier. L'ariette de la Folie (Platée), dont le piquant s'introduit dès la ritournelle d'orchestre, est totalement convaincante. On félicite l'interprète d'avoir soigné les différents tempéraments d'accord, la cadence de la Folie tombant sur les harmonies les plus grinçantes. Le miroir de la transcription s'inverse avec la belle Sarabande en la extraite des Nouvelles Pièces de clavecin, dont Rameau réutilisera le matériau presque vingt ans plus tard, dans Zoroastre.


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