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Diapason # 678 (04 /2019)
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PAS1043




Code-barres / Barcode : 5425004810434

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean-Luc Macia

Christophe Coin aura attendu longtemps avant d'aborder Emanuel Bach - et l'éditeur quatre ans, en prime, avant de présenter le résultat de ce travail réalisé à Séville. L'album nous parvient, ainsi, après deux parutions majeures récompensées chacune par un Diapason d'or , l'intégrale des cinq concertos par Ophélie Gaillard (Aparté) et, tout récemment, deux concertos par Jean-Guihen Queyas (HM). Coin leur répond en remarquable virtuose. On ne peut qu'admirer le brio de ses traits les plus débridés, la variété de la prononciation, notamment dans les mouvements lents, et la somptuosité de son Gagliano de 1720. Il a, sur Queyras, l'avantage de proposer en sus le Concerto Wq 171 , et, sur ses deux rivaux, celui d'ajouter un DVD avec le même programme.

Deux atouts, contre deux bémols. L'Orchestre de Séville sonne épais, sans aération, avec une tendance passagère à l'atonie malgré le talent de Dmitry Sinkovsky au premier violon. C'est aussi que la direction du violoncelliste français prend le parti d'une modération préclassique, loin des tensions exacerbées par Pulcinella (Gaillard) et surtout Resonanz (Queyras), qui nous bluffait par son théâtre calculé des timbres et des détails. L'attaque du La mineur est ici comme étouffée et le discours qui suit sans relief, les volutes solistes n'y pouvant rien. Les mouvements lents, en dépit de la diversité du cantabile, se traînent un peu. En tant que chef, Coin architecture les structures sans cesse variées de la partition sans trop recourir aux oppositions dynamiques.

Le Concerto Wq 172 en la majeur est plus réussi : une réelle tension, un zeste de nervosité et un bariolage sonore plus séduisant nous valent un Allegro enfin décapant. Si le Largo s'étire un tantinet, le finale, dense et véhément, nous console du reste. Les cadences sont de grands moments.

Le DVD, platement réalisé, n'apporte pas grand-chose, si ce n'est de voir le chef-soliste à la peine (gestes discrets, hochements de tête peu efficaces) pour stimuler l'orchestre. Bylsma, Gaillard et Queyras dominent le podium.


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