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Classica # 211 (04 / 2019)
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Harmonia Mundi
HMM902335/36




Code-barres / Barcode : 3149020937563

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Philippe Venturini  

Après les Sonates et Partitas (Harmonia Mundi, 2009‑2011) et les Sonates pour violon et clavecin (idem, 2016), Isabelle Faust a choisi de ne pas prendre congé de Bach sur les seuls trois Concertos. Elle les assortit en effet d'autres compositions dans lesquelles peut se glisser son instrument, à la faveur de reconstitution de versions originales : le clavecin lui cède ainsi la place dans les Concertos BWV1052R et 1056R, dans la Suite n°2, où le rôle de soliste incombe à la flûte traversière, et même dans deux sonates en trio dévolues à l'orgue. Pareille démarche n'est pas nouvelle et occupe depuis des années les spécialistes de Bach. On retrouve avec plaisir le jeu si éloquent d'Isabelle Faust, riche d'infinies nuances, modifiant la longueur d'archet au gré des humeurs et des tempos, capable de déployer un chant éperdu dans les mouvements lents (BWV1041 et 1042) comme de mordre la corde avec gourmandise (BWV1052R). Mais on peut regretter une prise de son un peu distante qui ne capte pas toutes les couleurs de son Jacobus Stainer de 1658 et une Akademie für Alte Musik Berlin à l'allure parfois martiale (Finale de BWV1056R, Andante de BWV1041) malgré des rythmes ternaires balancés avec souplesse (Finale de BWV1042).                  


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