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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Sa lecture se distingue plus par la qualité de ses instrumentistes que par un contexte interprétatif très hypothétique. En janvier 1660, durant trois jours, l'ambassadeur de France à Venise fête la signature de la Paix des Pyrénées. Sous la direction de Cavalli, un Te Deum et une messe à double choeur (laquelle ?) sont donnés avec fastes à San Giovanni e Paolo. Benjamin Chénier propose, plus qu'une reconstitution, une évocation : la Missa de 1656 est environnée de motets, fanfares et roulements de tambours pour illustrer a minima les festivités ponctuées de coups de canons en 1660. Le Galilei Consort réunit quelques pointures : Odile Edouard au violon, Adrien Mabire au cornet, Freddy Eichelberger à l'orgue… Face à cet ensemble instrumental homogène et rutilant (voire trop, cf. la stridente conclusion du Laudate Jerusalem Dominum, aux limites du bon goût), les huit voix solistes paraissent plus disparates. Si les ténors impressionnent par leur vaillance et leur agilité, les sopranos (au vibrato parfois excessif) manquent de velours (disgracieux solo du Domine Deus ) et les altos de présence. Les fugues du Gloria soulignent cette hétérogénéité de timbres, de puissances et de techniques. Une cappella de huit autres chanteurs permet de redoubler les choeurs, mais le plenum demeure en deçà des trente chantres mentionnés en 1660. De fait, les contrastes de masses et de textures, les angles rythmiques et les couleurs vives sont peu sollicités par la direction de Chénier. Pour l'évocation d'une action de grâces historique, on pouvait espérer plus de ferveur ! |
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