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Analyste:
Ivan A. Alexandre
Comme Christian Curnyn il y a six mois (cf. no 671), Harry Christophers
célèbre les trois siècles d'une pastorale anglaise longtemps plus estimée que le
meilleur opéra italien. Même chef-d'oeuvre, même version originale à cinq voix
(1718), même limpidité. Les principales différences semblent tenir au nombre
d'instrumentistes (quinze là, neuf ici) et au choix des solistes, handéliens
aguerris chez Curnyn, madrigalistes anonymes chez son rival. Mais ce qui
distingue la version nouvelle est en réalité son absence de tout caractère,
presque un manifeste de l'abstraction. Galatée chante sa joie et sa peine sans
s'émouvoir, comme un treble boy réciterait le bénédicité. Les trois
ténors se confondent. Le cyclope est aussi effrayant qu'un professeur de pipeau.
Sans contrebasse ni basson, le groupe instrumental ne joue pas toujours juste,
mais toujours mince. Rien n'arrive, ni action ni contemplation. Platitude
inouïe, observée d'un bout à l'autre avec une rigueur qui inspire le respect.
Une nouveauté cependant : la harpe rejoint la basse continue, sans doute parce
que Handel l'emploie dans Esther , masque sacré contemporain de
notre masque profane et destiné au même (futur) duc de Chandos. N'ayez
pas peur, on la remarque à peine vers la fin, et ses doux accords sont exquis.
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