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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jean-Luc Macia
Une
lecture personnelle et une vision originale, tel est l'apport d'Alban Gerhardt à
ces six Suites dont les gravures se succèdent sans discontinuer. Écoutez
comment il transforme le Prélude de la Suite no 4 en une fantaisie
aux miroitements rythmiques
inattendus. Fantasque, oui, et la chose est assez rare chez nos « modernes »,
mais d'une fantaisie qui n'a aucun rapport avec celle d'un Byslma. Gerhardt
s'explique très bien, dans la notice, sur ses choix qui veulent trancher avec la
nouvelle norme baroquisante : vibratos, position de l'archet dans la corde,
refus des ornements. C'est à la fois très calculé, et d'une fraîcheur proche de l'improvisation dans plusieurs gavottes et gigues (l'ultime notamment). Le foisonnement rythmique et la volonté de multiplier les contrastes entre les mouvements qui se succèdent rendent l'écoute passionnante, divertissante et parfois agaçante, mais pour la bonne cause. N'allez pas chercher là une version de référence - Gerhardt en serait sans doute le premier vexé ! -mais une écoute stimulante, qui viendra fort bien compléter, par son originalité, les lectures des grands anciens (Casals, Navarra, Fournier) et des modernes (Queyras, Gaillard). |
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