Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Marc VignaI Longtemps considérés comme perdus, les trois quatuors pour clavier obligé, flûte et alto de Carl Philipp Emanuel Bach datent de l'année de sa mort, événement qui empêcha leur publication. Ils résultent sans doute d'une commande de Sarah Levy, grand‑tante de Mendelssohn, dont le salon était un haut lieu de la vie culturelle berlinoise. Trois instruments mais « quatuor », car quatre voix: une pour chacune des mains du clavier. Ces chefs‑d'oeuvre apparaissent proches de ce qu'on faisait alors dans l'orbite viennoise, ni par leur instrumentation ni par leur structure interne mais par leurs vifs contrastes de hauteur, de couleur, d'articulation. C'est net dans le finale très rapide (Presto) du Quatuor en sol Wq.95, sorte de mouvement perpétuel en doubles croches agiles. L’ensemble Klangschmelze (Fonte de sons) donne de cette musique splendide une interprétation de très haut vol. Un vide est heureusement comblé, mais on n'oublie pas les versions avec Ton Koopman au clavecin (Philips, 1979), Christopher Hogwood au pianoforte (L'Oiseau‑Lyre, 1977) ou plus récemment Laure Colladant au pianoforte (Harmonia Mundi, 1996). Entre les quatuors, un séduisant duo pour flûte et violon de 1748, édité plus tard, et surtout, rendue avec la sensibilité qu'il faut, l'extraordinaire Fantaisie en fa dièse mineur de 1787 « Sentiments de C. P. E. Bach ‑ Très triste et très lent » dans sa version pour pianoforte seul, sans violon. Une réalisation des plus recommandées. |
Disponible via : / Available from :
FR
-
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews