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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan A. Alexandre Avant la Sonate en fa, nos duettistes improvisent un bref Flourish - bouquet, arabesque, fioriture. Mais l'album tout entier devrait s'intituler « Flourish ». Ornements à foison, trilles, gammes, appuis, retards… l'artifice règne en seigneur intraitable. On s'étonne, dans le fiévreux échange qui sert de notice, d'entendre le flûtiste assurer que « c'est justement dans la “simplicité des sonates” que réside leur virtuosité ». Car ces phrases ingénieuses ne cherchent ni le simple ni le naturel, mais le théâtre. Théâtre confirmé par le clavecin seul (sans théorbe ni archet), qui instaure un dialogue constant avec le soliste. Virtuosité, maîtrise à tous les étages, jusque dans un Andante (HWV 367) au jeu de luth « landowskien », sur les pointes et carrément drôle. Ne comptez pas sur Stefan Temmingh pour laisser chanter telle sicilienne, tel adagio : il lui faut des cascades, des obstacles. Des kaléidoscopes (concertos de Vivaldi, Diapason d'or en février 2018) plutôt que des paysages. Pareil triomphe de la volonté sur l'abandon devrait lasser. S'il nous tient en haleine, c'est parce qu'à la force et à la science, les compères ajoutent un art délicieux. L'art du son. Son franc et chaud des trois flûtes (toutes trois d'après le facteur français émigré à Londres Peter Bressan), son vigoureux et fantasque d'une copie de Taskin 1769. Curiosités musicales, les six sonates et leurs préludes facétieux sont six phénomènes sonores. Singuliers. |
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