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Analyste:
Philippe Venturini C'est à la petite cour du comté de Schwarzbourg‑Rudolstadt, en Thuringe, que Erlebach fit sa carrière. À l'image d'un Bach, il ne s'aventurera pas hors du territoire germanique mais visita l'Europe musicale par les partitions. Aussi a-t-il réussi à synthétiser les deux styles dominants du XVIIe siècle, français et italien comme en témoigne le recueil des six Sonates en trio, publié en 1694. Elles réunissent un violon, la voie de l'Italie, et une viole de gambe, celle de la France, qui peut céder la place à un second violon. Elles attribuent ainsi à la viole un vrai rôle de dessus à la différence des pages contemporaines de Buxtehude et Krieger qui la font naviguer entre mélodie et basse. Le cycle complet n'avait fait l'objet que d'un seul enregistrement, par Rodolfo Richter (Linn, 2001), d'autres sonates émaillant les programmes de Stylus Phantasticus (Alpha, 2001) et du Berliner Barock‑Compagney (Capriccio, 2002). Cette nouvelle version peut se prévaloir d'une prise de son spacieuse, susceptible de laisser s'instaurer le dialogue entre les deux voies supérieures: les sections en imitation des deux premières sonates attestent ainsi de l'écoute mutuelle entre le violon épanoui de Marie Rouquié et la basse de viole alerte de François Joubert-Caillet, soutenus par un continuo délicat et éloquent. De la majesté des sarabandes à l'élan des gigues, les flots de L'Achéron se nourrissent de l'élan de cette musique souvent imprévisible.
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