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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc
Chahine Le prélude de la première Suite de l'Opus 2 fait dresser l'oreille; jeu net, ornements soignés, caractères délicatement marqués : tiendrait-on enfin la version de référence qu'on attendait? Tandis que la flûte de Karl Kaiser (un modèle copié d'après ceux de Hotteterre, comme de juste) galbe les mélodies, le continuo a ce qu'il faut de présence pour chanter et soutenir, ce qu'il faut de réserve pour laisser la flûte au premier plan. Camerata Köln fait le choix de varier l'instrumentation, confiant certaines Suites à la flûte à bec (et pourquoi pas, puisque Hotteterre la mentionne aussi et l'enseigne dans son traité ?) et même à la basse de viole (plutôt sèche et aux ornements mécaniques dans la troisième Suite de l'Opus 2) ou au clavecin seul. Cela devient particulièrement gênant quand l'instrumen-tation change à l'intérieur d'une même Suite: pourquoi passer, pour le seul dernier mouvement de l'Opus 4, des flûtes à bec, qui impliquent la transposition en ré mineur, aux violes, qui reviennent en si mineur et livrent une Passacaille monocorde où ils oublient de respirer (un comble dans une musique originellement dévolue aux vents). De même, la troisième Suite de l'Opus 8 est coupée en deux: une moitié pour les flûtes à bec, l'autre pour les traversières. Les Sonates en trio op. 3, peu fréquentées, trouvent un bel équilibre entre les parties, même si certaines pages accusent les limites des flûtes à bec substituées aux traversières baroques (prélude de la Sonate no 2). L’apparition du violon dans la no 4, en revanche, explore de nouvelles couleurs, bienvenues (touchant Gravement initial). Ces trois volumes ne constituent sans doute pas une référence définitive, mais une pierre essentielle à l'édifice Hotteterre. |
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