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NULLE OMBRE AU TABLEAULe brillant parcours musical proposé par Le Consort et Eva Zaïcik est une anthologie d'oeuvres profanes, mélange de déchaînement poétique et de sérénité retrouvée. l
Pour son premier
disque, Le Consort (les violonistes Théotime Langlois de Swarte et Sophie de
Bardonnèche, la gambiste Louise Pierrard et l'organiste et claveciniste Justin
Taylor), rejoint par Eva Zaïcik, a choisi le répertoire rare de la cantate
française. Ensemble, ils s'inscrivent dans les traces d'Agnès Mellon (Alpha,
2004), Julia Gooding (Channel Classics, 2001), Isabelle Poulenard (Opus
111, 1991), Julianne Baird (Meridian, 1991) et Jacqueline Nicolas
(Pierre Verany, 1988) qui ont déjà enregistré Clérambault, Courbois et
Montéclair. En revanche, Louis Antoine Lefebvre (c.1700‑1763), organiste
à Saint‑Louis‑en‑l'Île et aux Blancs‑Manteaux, est un quasi‑inconnu de la
discographie bien qu'il laisse une vingtaine de cantatilles éditées. Il n'est plus besoin de rappeler les qualités instrumentales du Consort et on soulignera donc ses phrasés aussi fluides (les notes conjointes dans « Que c'est un tourment extrême » de La Bergère) qu'éloquents (les doubles, triples et quadruples croches dans la tempête d'Andromède). Par son élégance souveraine, son autorité naturelle, son timbre grave, son expression intense, Eva Zaïcik surclasse ses aînées. Se révèle alors avec une rare délicatesse la lente évolution vers la lumière de ce programme fort intelligemment conçu. Les nuages du sombre ré mineur de « Venez chère ombre », issu des Regrets de Lefebvre et placé en ouverture, seront définitivement chassés par une pimpante gigue à 3/8 et en sol majeur quand la protagoniste du Dépit généreux se libérera des liens de l'amour et sentira «finir [s]es peines». Philippe Venturini |
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