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Diapason # 679 (05 /2019)
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ACD22770




Code-barres / Barcode : 722056277020

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Analyste: Jean-Philippe Grosperrin

Amené de Sicile à la cour par le maréchal de Vivonne, Lorenzani fut jusqu'en 1683 maître de musique à la chapelle de la reine Marie-Thérèse. Le règne de Lully y borna son activité, mais en dépit des privilèges et des usages, le compositeur romain fit représenter ce Nicandro e Fileno à Fontainebleau en septembre 1681 : pastorale dans un style ultramontain pour le livret comme pour la musique, dans la filiation de Cavalli. À la création quatre acteurs comiques (dont Arlequin) ponctuaient ces trois actes par un prologue parlé et trois intermèdes, centrés sur les critiques que soulevait en France l'opéra italien.

Ressuscitée à Versailles par Skip Sempé en 2001, la partition est ici complétée, en ouverture et conclusion, par deux extraits orchestraux d'Amadis de Lully. L'équipe montréalaise de Francis Colpron lui donne une vitalité décidée, avec un continuo très présent et chez tous un souci du théâtre opportun dans une intrigue formée de lieux communs (chassés-croisés amoureux, bergère endormie, etc. ). Plus de charme ou de dégradés profiterait cependant au sommeil de Filli, au lamento de Clori.

Ces rivales ont des timbres bien contrastés (brillant pour l'une, plus âpre pour l'autre) mais Suzie LeBlanc, verbe flouté par son émission, a plus de musicalité, de manière et d'imagination, avec une belle vélocité. Leurs bergers sont moins heureux : l'ombrageux Eurillo est court de voix (à commencer par le grave) comme l'expression, et l'inconstant Lidio, ténor trop peu souple, est inégalement timbré faute de soutien. Les deux pâtissent d'un italien terne ou décoloré. Honneur alors aux rôles-titres, ténor et baryton. Nils Brown et Jean-Marc Salzmann marient substance vocale, style dominé et caractère, même si on pourrait aller plus franche-ment dans le comique.

Une première en somme bienvenue, capable de conduire, comme dit Filli, « au port du plaisir », et qui complète le portrait de Lorenzani après les motets gravés par Hervé Niquet en 1999 (Naxos).


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