Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Philippe Grosperrin Ressuscitée à Versailles par Skip Sempé en 2001, la partition est ici complétée, en ouverture et conclusion, par deux extraits orchestraux d'Amadis de Lully. L'équipe montréalaise de Francis Colpron lui donne une vitalité décidée, avec un continuo très présent et chez tous un souci du théâtre opportun dans une intrigue formée de lieux communs (chassés-croisés amoureux, bergère endormie, etc. ). Plus de charme ou de dégradés profiterait cependant au sommeil de Filli, au lamento de Clori. Ces rivales ont des timbres bien contrastés (brillant pour l'une, plus âpre pour l'autre) mais Suzie LeBlanc, verbe flouté par son émission, a plus de musicalité, de manière et d'imagination, avec une belle vélocité. Leurs bergers sont moins heureux : l'ombrageux Eurillo est court de voix (à commencer par le grave) comme l'expression, et l'inconstant Lidio, ténor trop peu souple, est inégalement timbré faute de soutien. Les deux pâtissent d'un italien terne ou décoloré. Honneur alors aux rôles-titres, ténor et baryton. Nils Brown et Jean-Marc Salzmann marient substance vocale, style dominé et caractère, même si on pourrait aller plus franche-ment dans le comique. Une première en somme bienvenue, capable de conduire, comme dit Filli, « au port du plaisir », et qui complète le portrait de Lorenzani après les motets gravés par Hervé Niquet en 1999 (Naxos). |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews