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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie 1695: Paolo Lorenzani, dont l'étoile a pâli face au succès galopant de Delalande à la cour e Louis IV, est contraint de s'en retourner dans sa ville natale de Rome à cinquante-cinq ans. Le monarque, capricieux, lui accorda dans un premier temps ses faveurs en faisant exécuter un motet de sa plume trois fois de suite et représenter, au château de Fontainebleau, la pastorale italienne Nicandro e Fileno, d'après un livret du duc de Nevers. Selon François Filiatrault, il s'agirait du «premier opéra en langue italienne représenté en France depuis l'Ercole amante de Francesco Cavalli pour le mariage du roi en 1660 ». La version proposée élimine les scènes dialoguées. Le manuscrit autographe conservé par Sébastien de Brossard, dont la collection musicale est désormais propriété de la BNF, ne comportant pas d'ouverture, une ritournelle et la Chaconne de l'Amadis de Lully ont été ajoutées au début et à la fin. Contrairement à ce que le titre peut laisser accroire, les principaux protagonistes ne sont pas Nicandro et Fileno, vieux compères n'ayant rien trouvé de mieux pour se désennuyer que d'épouser chacun la fille de l'autre, mais Filli (fille de Nicandro) et Lidio, dont les amours (forcément) contrariées servent de prétextes à autant de chassés-croisés coutumiers du genre. Francis Colpron dirige avec entrain son ensemble de cordes coloré par deux flûtes à bec. Plateau vocal à la hauteur des attentes dans cette oeuvre aussi charmante que mineure.
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