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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie La Fontegara (Venise, 1535) allait être considérée comme le point de départ à toute étude sérieuse de la pratique d'interprétation instrumentale du XVIe siècle: ce traité, outre qu'il révèle le niveau extrêmement élevé atteint par les instrumentistes de l'époque, demeure le plus complet sur le sujet. Selon Christian Pointet, « la diminution suppose de considérer la partition comme un squelette qui sera alors habillé de différents types d'ornements, la diminution en étant un ». William Dongois a conçu ce disque fort de son commerce assidu avec les pratiques prônées par le Vénitien et de son enseignement à la Haute École de musique de Genève. L’instrumentarium varie au gré des oeuvres signées des compositeurs Pierre Attaingnant, Josquin des Près, Antoine Busnois, Nicolas Gombert, Adriaan Willaert, Philippe Verdelot, Jacques Arcadelt, ou Cipriano de Rore. « Cacher l'art par l'art même » : la fameuse devise de Jean‑Philippe Rameau pourrait servir à décrire la maîtrise de William Dongois dont le cornet solo dessine ici ses volutes aériennes, éclabousse là de ses touches légères, déroule ailleurs son ruban de quadruples croches avec une virtuosité confondante bien que jamais ostentatoire. Les membres du Concert brisé, au premier rang desquels les flûtistes François Lazarevitch et Timea Nagy, se partagent le reste du programme malheureusement vicié par les interventions d'un baryton à la voix inexpressive et au (vieux) français inintelligible. |
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