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Diapason # 676 (02 /2019)
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Ricercar
RIC395




Code-barres / Barcode : 5400439003958

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Loïc Chahine

Enregistré en septembre 2017 par Stefan Legée et Nicolas Bouvier à l'église de Longchaumois. Une acoustique finement réverbérée et adéquate pour les diverses formations. Une image très large et aérée. Belle définition des timbres. Le chanteur est intégré à l'ensemble instrumental et non placé devant.

Un deuxième disque Ganassi chez Ricercar, deux ans après les   "Madrigali diminuiti » de Doulce Mémoire ? Que d'honneur pour les cent quarante pages d'exemples de La Fontegara (1535) ! Il s'agit donc, à nouveau, d'appliquer aux compositions qu'a pu connaître le théoricien vénitien les recettes de son traité. Si le propos savant se veut expérimental, le résultat s'avère brillamment musical. En plus de la flûte à bec soliste exaltée par Denis Raisin Dadre, l'équipe du Concert Brisé fait une belle place aux ensembles, mêlant aux flûtes (à bec et traverse renaissance) les cornets et même un trombone. 

William Dongois complète ainsi l'instrumentarium pratiqué par les quatre frères Ganassi et diversifie les effectifs. Aux grands ensembles répond l'intimité d'une flûte et d'un luth – superbe Zephyro spira d'après Tromboncino par Timea Nagy, aux diminutions très senties. Le Concert Brisé s'ébat avec une aisance bluffante dans des complexités rythmiques « immodérées » (c'est la notice qui les qualifie ainsi). La Gagliarda del Re , en consort de flûtes à bec, offre son lot de formules inattendues, et quelle souplesse ! Sa Paduana s'élance avec un certain swing pour atteindre, dans sa précision virevoltante, un enchantement incantatoire - grâce, aussi, à la beauté des sonorités, à la finesse des attaques. Ce soin apporté aux timbres triomphe dans l'opulence du motet Sacro fonte de Willaert. Dire que la voix gagne autant, à ce jeu, que les instruments serait exagéré. Le valeureux Romain Bockler reste souvent en arrière-plan (à quoi pense le baryton dans Dezilde al Caballero ? Laisse-t-il toute la place à la flûte qui orne au-dessus ?). Il gagne en présence quand l'effectif s'allège, notamment dans Douleur me bat de Josquin, où il s'affranchit avec brio de la besogne technique et déploie ses ornements avec suavité. L'équipe de Dongois organise avec art les diminutions dans le matériau polyphonique : écoutez comme Mille regretz sonne clair, malgré le foisonnement contrôlé, comme la netteté des intervalles harmoniques est préservée, comme la cohésion de l'équipe guide l'oreille !


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