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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine La réussite du disque tient aussi à son agencement. Comme La Fontaine, William Christie a dû se dire : « Même beauté, tant soit exquise, / Rassasie et soûle à la fin. […] Diversité, c'est ma devise. » A la pétulante scène 2 de la pastorale italienne succède l'air de Charpentier Tristes déserts par Reinoud Van Mechelen, admirable de retenue engagée. Ici une ritournelle de violon, d'autres fois la seule basse continue (avec le théorbe inventif de Thomas Dunford et la viole ardente de Myriam Rignol), là un solo, ailleurs un ensemble, et toujours avec un souci de varier qui renouvelle l'écoute et charme : le deuxième couplet de Vos yeux adorables ne conserve de vocal que le dessus, confiant les autres voix aux archets, et Amour, je me suis plaint cent fois fait alterner, au fil des reprises, deux sopranos (version originale) ou, transposant les dessus une octave en-dessous, deux ténors. Ce fourmillement de détails ne nuit jamais au collectif, mais certains moments se complaisent dans une sorte de mollesse. Vous avez trop d'appas semble bien anecdotique au regard de ce qui précède, et le finale de la Pastoraletta a perdu en route la jubilation des impératifs festifs « godete, ballate, ridete, cantate ». Les deux seuls airs à boire (Moulinié) ont le flacon mais pas l'ivresse. Oublions le titre, et goûtons le versant « sérieux » d'une riche anthologie. |
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