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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Roger-Claude
Travers Le kitsch baroque de sa mise en scène, signée Fabio Ceresa, donne de la saveur à cet Orlando filmé au Festival de Martina Franca 2017. Il réjouira les amateurs de costumes ruisselant de dorures et de monstres en carton animés par des marionnettistes-danseurs. Les figurants en perpétuel mouvement sont-ils voués à faire oublier les poses minimalistes des chanteurs, aussi statiques que dans le spectacle esthétisant de Pier Luigi Pizzi (DVD Arthaus). Lui délaissait l'or pour l'argent, reflétant Marilyn Horne (Orlando) dans le miroir incliné de la scène. Une apparence du royaume d'Hécate (Alcina) évocatrice comme celle, plus conceptuelle, de Pierre Audi avec Marie-Nicole Lemieux (DVD Naïve), qui jouait habilement des ombres pour sculpter l'image. Pour Fabio Ceresa, le monde du paladin est celui d'un péplum enchanté, une vitrine de Noël. Il simplifie l'intrigue, supprime huit airs (40' en moins tout de même), et déplace de grands airs d'Orlando… Diego Fasolis s'adapte, conduit du clavecin avec sa vigueur habituelle et soigne le continuo (clavecin, archiluth et violoncelle). Passons vite sur le Ruggiero de Schifano, limite en justesse et articulant mal, pour saluer les mérites de Lucia Cirillo, Alcina au mezzo chaleureux, aussi séduisante en femme intrigante qu'en sorcière maléfique, l'agilité et le vibrato léger de Michela Antenucci, l'alto granuleux de Loriana Castellano, la solidité de Riccardo Novaro, et même l'expression claire et nette du contre-ténor Konstantin Derri dans son rôle d'amant naïf.
L'Orlando de Sonia Prina arrive bien
tard hélas!, au moins l'artiste rend-elle le personnage crédible par sa présence
physique, avec une scène de la folie particulièrement habitée. |
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